Daniel Bensaïd

Le Nouvel Internationalisme

La mondialisation de l’époque victorienne avait eu pour contrepartie la fondation de la Première Internationale. La mondialisation libérale s’accompagne d’une globalisation planétaire des résistances, dont témoignent les contre-sommets de Porto Alegre ou de Gênes, les manifestations de Seattle ou de Florence, la multiplication des Forums sociaux par régions ou continents. Depuis une quinzaine d’années, un nouvel internationalisme prend ainsi son essor. Il s’oppose aussi bien au cosmopolitisme marchand qu’aux replis « souverainistes » et aux « paniques identitaires ». Rassemblant syndicats ouvriers ou paysans, mouvements écologistes et féministes, organisations non gouvernementales et mouvements culturels, clubs de réflexion et réseaux de revues, ce mouvement confronte pour la première fois les traditions anciennes du socialisme européen ou nord-américain aux expériences plus récentes d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine.

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